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dimanche 14 avril 2019

13ème biennale de l'icône -

Et Dieu créa l'homme (les humains) à son image ;
il le créa à l'image de Dieu ; il les créa homme et femme
(mâle ET femelle). Genèse 1, 27

Pourquoi cette illustration ? Parce qu'elle est sur le couvercle de mon scanner avec les images et cartes que j'aime beaucoup et que ce matin, j'étais interpellée par cette petite phrase qui revient plusieurs fois dans le récit de la création : "Il y eut un soir, il y eut un matin..." "... ce fut le premier jour", "... ce fut le deuxième jour", et ainsi de suite. J'ai donc recherché dans mes textes mis sous Word (une infime partie de mes écrits et réflexions diverses) un texte en rapport avec ce récit. Je l'ai retrouvé. Mais j'ai aussi retrouvé des textes que j'avais totalement oubliés et voici que j'en trouve un en lien avec à la fois la peinture et la religion (réflexions très personnelles que vous n'êtes pas obligés de partager). Ce texte a été écrit le 15 novembre 2008, trois jours avant le décès de ma mère, chose que j'ignorais alors et qui est sans rapport aucun avec elle en dehors du fait qu'elle était une grande amatrice d'art.

Sachant que personnellement je n'aime pas lire les textes trop longs sur les blogs - je préfère lire sur papier pour le confort de mes yeux - je peux comprendre que vous soyez comme moi, peu intéressés par les longs articles. 

Peinture et religion.

En religion comme en peinture, on a effacé les femmes (merci à ma fille Bé de m’en faire souvenir !). En religion comme en peinture on cite des noms de « grands hommes », au sens « individus de sexe masculin ». Qu’a-t-on fait des femmes ? De grandes artistes comme de grandes inspiratrices se sont révélées depuis la nuit des temps dans ces deux domaines particuliers. Qu’a retenu l’histoire ? Dans les évangiles - ces livres consacrés à la venue de Jésus de Nazareth parmi les hommes (au sens anthropos du terme) - on voit pourtant la place accordée par le Christ à la femme - aux femmes - et aux enfants à une époque et au milieu d’une pratique religieuse hautement misogyne. Pourtant, dans les milieux religieux traditionnels, on ne cite généralement pas d’écrits de femmes ayant consacré leur vie à encourager ou stimuler la foi et relever des êtres tombés parfois dans la désespérance. Elles sont parfois actrices, mais jamais auteurs. De grandes femmes pleines de sagesse et d’inspiration ont laissé des écrits bouillonnant d’une inspiration profonde et perspicace. De grandes femmes animées par la passion de la peinture ou de la sculpture ont laissé des œuvres dignes du plus grand intérêt. Elles n’apparaissent toujours pas dans les manuels scolaires, elles sont reléguées au second plan dans les manuels artistiques. Elles ont de tout temps été écrasées par le sexe dit fort, soucieux de dominer le monde et sa création. 

Quand je parle de religion, j’en parle au sens institution du terme. On se réfère beaucoup aux écrits laissés par Saül - devenu Paul après sa rencontre avec le Christ sur la route de Damas -,  Esaïe ou David et ses célèbres psaumes (que j’adore, je n’en disconviens pas : je trouve dans les psaumes de David une allégorie et une résonance avec mes propres pensées mais quand même…). Il faut sortir de la religion-institution pour entendre parler de femmes telles que Catherine de Sienne ou Hildegarde de Bingen.  Marie, dans la Bible, n’a-t-elle pas été déclarée par les exégètes comme étant « celle qui ne parlait pas » ? Hormis le long cantique de Marie (Luc 1, 46 à 55) après l’annonce faite à elle par l’ange Gabriel, elle ne dit mot.
Si l’on est croyant – et je fais partie de cette génération – on sait que le Christ a assuré qu’il serait toujours là « jusqu’à la fin des temps », qu’il enverrait son esprit consolateur parmi les hommes et qu’il entrerait chez tous ceux qui le cherchent. Pourquoi ne se serait-il pas approché aussi de femmes au cours de ces deux derniers millénaires ? La religion-institution s’est figée dans le Livre, dans l’Ecriture. Le même reproche pourrait-on faire que celui que fit Jésus de Nazareth au peuple juif religieux et légiférant de son époque.

« Dans les derniers jours, dit Dieu,
je répandrai de mon Esprit sur toute chair ;
Vos fils et vos filles prophétiseront,
Vos jeunes gens auront des visions,
Et vos vieillards des songes. »

Quant à la peinture ou à la sculpture, pourquoi passer sous silence les œuvres de peintres comme Mary Cassatt, Suzanne Valadon ou de la sculpteuse Camille Claudel ? Ne préparant ni un traité sur la religion ni un traité sur l’art pictural, je ne cite que quelques noms me venant à l’esprit au moment où je rédige ces quelques lignes (15 novembre 2008).

2 commentaires:

  1. Tu es plus cultivée que moi en matière de religion
    Oui l'on fait partie d'une génération de croyants mais je t'avoue que le doute m'assaille de plus en plus , je m'éloigne beaucoup ces dernières années, de l'éducation religieuse que j'ai reçu... c'est dur de croire .... je crois en l'Amour mais après qui sait ce qui se passera .....
    A plus tard Marie

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    Réponses
    1. Merci pour ta visite :-D (tes visites devrais-je dire). Mes textes n'ont pas beaucoup de succès :(
      Tu connais le pari de Pascal ? (le grand mathématicien). Il s'est dit qu'il valait mieux croire que ne pas croire. Et il a d'ailleurs connu ce qu'on appelle une "nuit de feu".
      L'Amour ne peut pas s'éteindre.
      Gros bisous Saby.

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