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dimanche 25 août 2019

Fraises et collerettes


aquarelle Marie K

Aquarelle Marie K
Vous vous demandez sans doute pourquoi je ressors ces anciennes aquarelles déjà vues et revues. Je vous explique. En cherchant hier comment sont réalisées les coiffes bretonnes du Pays de Fouesnant, afin de mieux les dessiner et les peindre - je n'ai hélas pas trouvé - je suis arrivée sur un super article où l'on expliquait comment sont réalisées les collerettes. Je ne m'étais jamais posé la question mais j'ai trouvé cela très intéressant au point d'avoir envie de partager cette information. L'article étant rédigé en anglais, j'ai choisi d'adapter en français la partie de cet article qui m'intéressait. 

Pour tenir en place, la collerette est attachée à une sorte de faux plastron qui pend de chaque côté du torse, devant et derrière, et sans doute sécurisé par des rubans d'attache. La collerette est très large et attachée par des lacets situés de chaque côté de la lisière supérieure. Les bords externes de part et d'autre sont en dentelle.
Le reste de la collerette est gaufré à la manière des fraises dans les costumes élisabéthains** mais chaque godron* est plus petit qu'à l'époque élisabéthaine. Le gaufrage est réalisé en resserrant la collerette au niveau du tour de cou. Puis, pour chaque godron, une paille est enfilée soit à l'extrémité supérieure ou inférieure - la paille étant enveloppée par le tissu - et l'ensemble est amidonné et repassé au fer afin de maintenir le godron ou ruche en forme. 

comment gaufrer une collerette


Certaines variantes de collerettes sont incurvées. 



*La fraise est un vêtement revêtu par les nobles et les bourgeois. Sa qualité diffère selon la classe sociale. La haute noblesse porte des fraises en dentelle qui forment des godrons réguliers et symétriques. La fraise est portée en Europe occidentale, à l'époque des guerres de Religion, de la seconde moitié du XVIe au début du XVIIe siècle. Elle présente une multiplicité de formes qui changent en fonction du statut de la personne qui la porte, de sa religion, de sa nationalité et de son époque.

Le duc de Guise porte une fraise extra large typique
de la fin du règne d’Henri III (1588) - Wikipédia
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Fraise élisabéthaine

Fraise élisabéthaine

14 commentaires:

  1. Ce n'est pas rien de fabriquer un col fraise..quelle patience et quel don il faut avoir pour une telle réalisation.
    J'ai revu avec plaisir les aquarelles des coiffes que tu as faites Marie.Les collerettes représentent aussi un travail très compliqué,en plus cela est empesé.Je me demande si le soir leur cou n'est pas abimé par ce port du col.
    Travail exceptionnel Marie, reçois toutes mes félicitations.
    Bisous de Nadine.

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    1. A mon avis non (le cou abimé le soir) mais il faudrait demander à quelqu'un qui a eu l'occasion de se parer d'une coiffe et d'une collerette.
      Je t'embrasse Nadine. Bonne fin de dimanche.

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    2. Bonjour mes amies,
      en cherchant une réponse à la question que se posait Nadine je suis tombée sur ce lien

      http://plume-dhistoire.fr/la-mode-excentrique-des-fraises-evolutions/

      Je n'ai pas trouvé la réponse mais une autre réponse :-)
      l'explication de l'expression joindre les 2 bouts

      "Manger avec un tel carcan relève de l’acrobatie. Pour ne pas la salir lors des repas, une serviette se noue autour du cou. Souvent il est impossible d’en joindre les deux bouts. Cette expression est passé dans le langage courant mais avec un sens différent."
      :-)

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    3. Coucou Ambre, je viens de valider tes commentaires dont je te remercie. Merci pour l'information sur l'origine de Joindre les deux bouts, j'aime bien quand j'apprends quelque chose. je n'ai pas le temps de répondre à tous les comms ce matin mais je le ferai plus tard. Bonne journée. Gros bisous.

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  2. Bonjour Marie, je redécouvre avec plaisir tes aquarelles, tout particulièrement celle de 2012 avec les rubans qui s'envolent. Je t'admire de savoir reproduire cela.
    Merci pour cet intéressant article, c'est un travail infiniment minutieux! on n'imagine pas quel art c'est de réaliser cela.
    Belle journée à toi avec de gros bisous, ainsi qu'à Nadine

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    1. Bonjour Ambre, en effet, on n'imagine pas le travail de confection qui se cache derrière ces costumes traditionnels. Cela nécessite patience, habileté et minutie. Des doigts de fée.
      Je pense que tu n'as pas vu l'article précédent avec une nouvelle aquarelle de coiffe bretonne et dentelle. C'est l'inconvénient de poster deux articles le même weekend :-)
      Gros bisous et belle journée à toi.

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    2. Bonjour petite Marie, c'est aussi peut-être qu'hier encore j'étais prise par le temps, mais je voulais quand même laisser un petit mot ici. J'y vais donc de ce clic ;-)

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  3. Tout un cours sur le fraises! On n'imagine pas tout le travail que cela représente !!

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    1. Complètement. Encore que la mise en place de pailles pour la collerette doit différer de la façon de réaliser une fraise. Je ne sais pas comment c'est réalisé mais c'est vraiment tout un art. Belle journée à toi Daniel.

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  4. Coucou Marie, tu as bien fait de ressortir tes aquarelles elles sont très jolies. j'ai une préférence pour celle de 2012, le fond bleu, les rubans qui volent et l'ombre sur la collerette, c'est magnifique on dirait une photo tellement c'est bien réalisé

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  5. Coucou Marie, tu as bien fait de ressortir tes aquarelles elles sont très jolies. j'ai une préférence pour celle de 2012, le fond bleu, les rubans qui volent et l'ombre sur la collerette, c'est magnifique on dirait une photo tellement c'est bien réalisé

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  6. Bonjour Marie, voici un superbe article bien documenté et illustré par tes créations, j'aime beaucoup tes aquarelles d'une manière générale mais tes bretonnes en coiffe et collerette, c'est vraiment une vraie merveille, dont je ne me lasse pas.
    Comme Chantal, je trouve celle de 2012 particulièrement aboutie mais je les aime toutes.
    Bravo Marie et bonne journée à toi.

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    1. Merci Dentellebleue :-)
      Belle journée à toi, amicales bises.

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